Saint-Exupéry, Antoine de (1900-1944), aviateur et écrivain français, auquel on doit une œuvre à la morale héroïque et idéaliste, fruit de son expérience de l’aviation (Vol de nuit, 1931 ; le Petit Prince, 1943).
1. L’engagement personnel.
Né à Lyon (Rhône), Antoine de Saint-Exupéry est d’abord étudiant aux Beaux-Arts. Il passe son
brevet de pilote et entre dans l’armée de l’air quelques années plus tard, en 1921. Il devient pilote de ligne en 1926 et, à ce titre, effectue les premiers vols long-courriers de l’histoire de l’aviation, vers l’Afrique du Nord et l’Amérique du Sud. S’inspirant des dangers et des plaisirs de son métier d’aviateur, il publie la même année, parrainé par Jean Prévost, une nouvelle, l’Aviateur. Il est muté à Dakar en 1927 et devient chef de l’aéroplace de Juby au Sahara. Saint-Ex, comme on le surnomme, y découvre l’isolement méditatif, le sens de la camaraderie et du devoir qui nourrira toute son œuvre, à commencer par Courrier sud (1928).
2. Leçon de désert.
En 1931, il interrompt ses missions pour devenir reporter et conférencier international (Paris Soir et l’Intransigeant), et s’enrichit de nouvelles expériences dont Terre des hommes (1939, grand prix du roman de l’Académie française) portera les traces : il abandonne en effet la fiction pour rendre compte dans cet essai autobiographique de son expérience passée. Si Saint-Ex célèbre la grandeur de sa vie d’action en racontant Jean Mermoz, Henri Guillaumet, le désert, la peur et la beauté, il dénonce les travers de l’industrialisation qu’il accuse de sédentarisation, celle-ci rabaissant les idéaux de l’humanité.
3. La vie militaire.
Mobilisé comme pilote avant la Seconde Guerre mondiale, en 1937, il est engagé dans l’armée de l’air et basé en Algérie jusqu’en 1940, date à laquelle son âge lui vaut d’être démobilisé. Ne pouvant se résoudre à la passivité, il rejoint dès 1943 les Forces françaises libres en Algérie. C’est dans des circonstances mystérieuses qu’il disparaît, probablement le 31 juillet 1944, au cours d’une mission de reconnaissance aérienne qu’il effectue dans le sud de la France. Il laisse une somme de carnets, dont les méditations philosophico apologiques qui composeront Citadelle (posthume, 1948) et que l’on considère souvent comme une leçon d’individualisme et de sagesse humaniste. Suivront les publications posthumes des Carnets et des Lettres de jeunesse à l’amie inventée en 1953, des Lettres à sa mère en 1955, et enfin de Un sens à la vie en 1956.
Chifae SOUSSAN.
6ème année primaire B